Pascale Barret - Unlimited body
“A being's reactions are not monuments of elementary movement;
but rather gestures doted with an internal unity.”
La structure du comportement. M. Merleau-Ponty.
All of Pascale Barret's works can be defined within a form, a shifting form that can nonetheless grows within a structural coherence defined by the process. The artist is not content with a gestural approach firmly anchored within a steadfast postmodernity; for it is at this very point within the act that the movement is necessarily circular. However, and herein lies the very subtlety of her art, the viewer comes to the understanding that what we have here is a constant transgression implying a linear passage. In fact, this process spans distinctly separate realities in order to develop and circle back to other conceptions, thus creating a new form composed of tamed structures. What appears to be a paradox is a relentless search for new stimuli. Her innovative dialectic is an elementary, even essential, whole for it surpasses the norm.
One of the artist's main vectors is her work on the tangible or virtual body. She uses the human or animal body to question latent frontiers. Indeed, the changes undergone by the being and its environment exacerbate their condition within these limits. The body thus proceeds to redefine itself. The public is not the only witness; the chosen body, whether real or not, also becomes its own observer. Each body influences the delineation of its own border. Within its limits, it creates space. It is this particular segment, this immanent flaw that is transformed into an experimental field as it highlights the difference between the existing and the attainable. Furthermore, a body's tensions, imprisonment, and loosening can not be perceived as such.
Violence is a pretext. It is neither contextual nor concrete; however, through its own suggestion, it becomes a metaphor for the contact zone, established by or for the other. Moreover, the Other can be the artist herself. The creation of characters initiated within the fault line facilitates the factual exploration of Difference and Complementarity. Interaction falls in line with the dignity of Otherness. In Pascale Barret's work, the dialogue between the idea of vulnerability and power through capability, underlines an emotionally rich display. The staging of limits accordingly highlights its opposite and thereby subjugates us with its force.
Violence is a pretext. It is neither contextual nor concrete; however, through its own suggestion, it becomes a metaphor for the contact zone, established by or for the other. Moreover, the Other can be the artist herself. The creation of characters initiated within the fault line facilitates the factual exploration of Difference and Complementarity. Interaction falls in line with the dignity of Otherness. In Pascale Barret's work, the dialogue between the idea of vulnerability and power through capability, underlines an emotionally rich display. The staging of limits accordingly highlights its opposite and thereby subjugates us with its force.
Feb.2011
E.G.
E.G.
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« Les réactions d’un organisme ne sont pas des édifices de mouvements élémentaires,
mais des gestes doués d’une unité intérieure ».
La structure du comportement. M. Merleau-Ponty.
L’ensemble de l’œuvre de Pascale Barret pourrait se définir à l’intérieur d’une forme. Une forme mouvante qui s’entendrait néanmoins au sein d’une cohérence structurelle définie par le processus. La démarche du geste, inscrite dans une postmodernité inébranlable, ne suffit pas à cette artiste ; puisque à cet endroit de l’action le mouvement lui est nécessairement circulaire. Hors et c’est bien là toute la subtilité de son art, on comprend qu’il s’agit d’une transgression constante qui sous entend un passage linéaire. En fait, cette dynamique enjambe des réalités distinctes afin de développer et de revenir sur d’autres ; créant ainsi une forme de structures apprivoisées. Ce qui semblerait être un paradoxe s’inscrit dans une recherche persévérante de nouveaux stimuli. Sa dialectique innovante est un tout élémentaire, voire essentiel car hors-normes.
Le travail sur le corps tangible ou virtuel est l’un de ses principaux vecteurs. L’artiste utilise le corps humain ou animal afin de nous faire réfléchir sur ses frontières latentes. En effet, les transformations subies par l’organisme et son environnement accentuent la condition dans leurs propres limites. Le corps procède alors à une redéfinition. Non seulement le public y est témoin mais également le corps choisi, qu’il soit réel ou non, devient son propre observateur. Chaque corps est acteur de sa propre frontière. Dans sa limite, il crée un espace. C’est ce segment précis, cette faille immanente qui devient un terrain d’expérimentations car elle met en lumière le décalage entre l’existant et le réalisable. Par ailleurs, les tensions, enfermements et relâchements des corps ne peuvent être perçus comme tels.
La violence y est un prétexte. Elle n’est assurément pas contextuelle ou concrète mais c’est par sa propre suggestion qu’elle sert de métaphore à la zone de contact établie avec, par ou pour l’autre. Car du reste, l’autre peut être l’artiste elle-même. La création de personnages initiée dans la faille facilite de fait l’exploration de la différence et de la complémentarité. L'interaction s'inscrit dans la dignité de l’altérité. Dans l’œuvre de Pascale Barret, ce va-et-vient entre l’idée de vulnérabilité et la puissance par la capacité, souligne une riche représentation émotionnelle. La mise en scène des limites illumine en conséquence son contraire et nous subjugue par sa force.
Feb.2011
E.G.
E.G.